Nous rendons public le texte des futures annexes 8 et 10 qui concernent l’indemnisation des intermittent du spectacle.

Le texte fait partie du projet de convention global dont seules les organisations signataires (Medef, Cgpme, Upa et Cfdt, Cftc, Fo) ont connaissance, au mépris de la loyauté des négociations entre les organisations représentatives.

On y lira que le différé a été modifié à la marge : les plus gros revenus (les plus rares) ne devraient plus y gagner autant sur la réduction du différé, tandis que les plus faibles (entre 7500 et 9000 € de revenus sur 10 mois ou 10 mois ½) seraient très légèrement épargnés. De même le plafond de cumul - salaires et allocations - instauré à 5475 €/mois par l’accord du 22 mars a été abaissé à 4283 €/mois.

Bref, l’esprit d’une réforme injuste perdure ! Encore une fois, comme pour l’ensemble de la convention, l’avenir des demandeurs d’emploi indemnisés est négocié en coulisse, le texte de la convention n’est pas adressé à la Cgt.

voir le texte

La mobilisation contre l’agrément de ce texte continue !

 

Post-scriptum : première analyse à la louche après toilettage

Salaire de la période de référence - (1,68 × SMIC horaire × nombre d’heures travaillées) /salaire journalier plafonné à 350 euros.

La différence vient donc qu'on multiplie par 1,68 au lieu de 1,5 au numérateur ce qui a pour conséquence de relever le seuil.

Effectivement on commencera à être touché à partir de 900 euros brut/mois au lieu de 750. Mais attention le principe de la formule est le même et va taper les salaires moyens. Le plafonnement au dénominateur à 350 euros évite aux gros salaires d'avoir une diminution de franchise. Mais pas aux très gros. Les très gros salaires pourront encore être avantagés.

Sic ! La presse a eu cette formule avant la CGT qui n'a toujours pas reçu les documents officiels. Encore et toujours des petits arrangements entre amis…